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John C. Reilly - Le gros nounours
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Avec
un physique comme le sien qui aurait pu le voir autrement qu'en
nounours maltraité? Pas mal de personnes. Il faut dire qu'il
à la gueule de l'emploi, le Reilly. Ce que ne remarquèrent
pas tout de suite les producteurs qui l'engagèrent à
ses débuts. C'est donc avec Outrages (Brian De Palma)
que tout commence pour John C. Reilly. Il y interprète un
soldat américain qui viole une jeune Vietnamienne. Suivra
un rôle de racketteur dans Les Anges de la nuit puis
de preneur d'otage dans La rivière sauvage. Décidemment,
on est bien loin de la peluche annoncée... Chien battu, ça
?
Puis, le grizzly d'opérette fait la connaissance de Paul
Thomas Anderson, qui restera son metteur en scène de prédilection,
lors du tournage de Sydney, dans son premier véritable
rôle de nounours. Leur collaboration se poursuit dans Boogie
Nights avec un rôle de star du porno, puis dans Magnolia
pour un autre rôle de vrai pauvre petit malheureux, flicard
par-dessus le marché. Et là c'est le drame ! Parce
qu'une filmographie n'est jamais sans faille, celle de John C. compte
College Attitude, nanar total avec Drew Barrymore, sorti
entre les deux films de Paul T. Anderson (faut bien manger). Mais
il s'en remet très bien puisqu'il enfile de nouveau l'uniforme
militaire pour La ligne rouge (de Terence Malick).
Ceci dit, le cocu démontre qu'il sait aussi déconner
en ce faisant passer pour un moine tibétain dans Self Control
aux côtés de Jack Nicholson et Adam Sandler, et impose
plus ou moins sa loi dans Gangs of New York de Scorsese.
D'ailleurs, la collaboration entre l'acteur plantigrade et le metteur
en scène italien se prolongera pour The Aviator, où
il côtoiera également, et ce pour la 3e fois, avec
Leonardo Di Caprio (après Gilbert Grape et, donc,
Gangs of New York). |
Bref, John C. Reilly a été longtemps un second rôle
peut reconnu en dépit du fait qu'il a côtoyé
de nombreuses stars, parmi lesquelles Tom Cruise, Jack Nicholson,
Meryl Streep, Ed Harris, Johnny Depp
qui ne lui ont jamais
vraiment permis de percer dans le milieu. Mais l'année
de Reilly restera sans doute 2003, puisqu'il décroche enfin
une véritable reconnaissance et est depuis peu détenteur
d'un record cinématographique. Lequel? Si on observe les
trois films les plus nominés aux oscars 2002, on repère
vite Chicago, Gangs of New York et The Hours. Et ces trois films
ont un point commun (devinez). Décidemment, le gros nounours
a pris du poil de la bête
Dr Marlowe
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