Electronic Cinema
J'inaugure cette nouvelle rubrique avec la critique d'une compilation de musique, j'ai nommé : "Electronic Cinema". Comme son nom l'indique (c'est comme le Port Salut, c'est écrit dessus), j'en déduis que ce CD sera composé de musique electro. Waaa, là, déjà, le lecteur est en ébahissement devant ma perspicacité redoutable.
Alors bon, que je vous explique, l'electro est moi, c'est une histoire d'amour relativement complexe avec des 'je t'aime bien mais des fois tu me prends le chou' à n'en plus finir. Je vais pourtant tâcher de critiquer on ne peut objectivement ce CD. Non, je déconne, "mort à l'objectivité !!!". Je proote les fans d'electro et je rédige une critique de bouseux mélomane. [quel tact, NDLR]
Il y a du très bon, du bon et du moins bon dans ce CD.
Commençons par le bon (je suis dans un bon jour). Déjà, deux petites perles, deux chefs-d'œuvre musicaux, deux trips éternels : j'ai nommé "Summer Overture" du Kronos Quartet pour 'Requiem for a dream' - qui a été brillamment remixé pour la B.A. du Seigneur des Anneaux : les Deux Tours - et l'inoubliable "Clubbed to death" de Rob D - sorti à l'origine sur Mo Wax mais repris par les frères Wachowski sur Matrix -. Le premier est une composition lente et impériale, d'une puissance inégalable - pour comparer, quoique dans un tout autre genre, c'est aussi soufflant que du Carmina Burana -, qui vous refile des frissons mélomaniaques. Brrrr… du grand art. Le second, titre culte par excellence, a le bon goût d'alterner une ballade au piano somptueuse et un groove électronique surpuissant. Ca vous en fout plein la gueule et putain que c'est bon !
Dans le bon, il y a aussi le titre "Stem" de DJ Shadow, utilisé plus tard sur 187 : Code Meurtre (avec Samuel L. Jackson), un morceau très réussi qui sonne comme une course contre la montre ; "Bucephalus Bouncing Ball" du génie électronique anglais Aphex Twin, un titre épileptique et audacieux d'une inventivité soufflante (mais qui part un peu en couille sur la fin), repris sur Pi, thriller matheux et premier film de Darren Aronofosky (Requiem for a dream, c'est lui) ; "Going Under (Evil Love And Insanity Dub Vesion)", un trip très 'ambiance' remixé par Krüder & Dorfmeister, que vous aurez peut-être souvenir avoir entendu sur le Traffic de Soderbergh.
Le reste n'est pas franchement inoubliable (sans plus, quoi), décevant même quand pour Snatch, avec le titre "Sensual Woman", le groupe The Herbaliser se contente de nous faire écouter le monologue interminable d'une nymphomane en chaleur (je sens Marlowe déjà tout excité…) ; ou encore ce trip house très 90's de "Basic Instinct". Du Bof avec un grand B.

M'enfin, si vous êtes amateur d'electro, l'ensemble devrait vous ravir.
En bonus, la pochette, très bien pensée, présente des commentaires d'expert sur chaque titre. Très pratique pour savoir ce qu'on écoute (et pour le journaliste qui veut rédiger un article et qui n'y connaît strictement rien). #



* Summer Overture (Track n°1)
* Clubbed To Death (Track n°8)


* quelques titres gonflants


…l'electro et le cinéma, Electronic Cinema devrait vous plaire (p'tain, c'est pas compliqué pour choisir vos CD's, suffit de regarder le titre).


Pour le néophyte en electro que je suis, je dirais que le constat final d' "Electronic Cinema" est mitigé : le meilleur (la crème des crèmes) côtoie des titres franchement moyens et pompeux. De la musique d'ambiance, quoi...

13/20


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