Tribaalor 3 : le soulèvement des rédacteurs (extrait)
"(…) L'androïde Diez6450 se releva. Une partie de son visage s'était arrachée : on voyait distinctivement, à présent, qu'il était totalement dépourvu de cerveau [nous n'en avions jamais douté, NDLR]. En lieu et place du moignon sanguinolent de sa main droite trônait un clavier d'ordinateur. Le lecteur fan de James Cameron ne pu s'empêcher de lâcher un cri d'effroi. 'Tu es terminé.' lâcha Diez6450 en lui broyant le crâne. (…)"

Cher T-3000#,
Comment vont tes boulons, vieux sac de ferraille ? -- Au QG, tout va bien. -- Z-864 à fait joujou avec l'unité centrale de notre usine militaire, ce qui a eu pour effet de déclencher un holocauste nucléaire. -- Quel farceur, ce Z-864, alors… -- Les nouvelles du front annoncent qu'on est en passe de gagner la guerre contre ces pathétiques bipèdes rétrogrades que sont les humains. -- Le seul grain de sable dans l'engrenage se nomme John Connor, le chef des derniers bastions de la rébellion. -- Le bougre est coriace. On a essayé de l'éliminer déjà deux fois, la première quand il n'était encore qu'à l'état de fœtus, la seconde quand c'était encore un ado boutonneux qui se la jouait 'blouson noir'. -- Mais à chaque fois, la cible s'en est tirée saine et sauve, la faute à une ancienne star de body-building. -- Avons donc décidé d'envoyer notre meilleur agentdans le passé pour nous débarrasser une bonne fois pour toute de cet enquiquineur. -- Espérons résultats. -- Je t'embrasse, signé : R-450#

[cette critique contient de nombreux spoilers : si vous n'avez pas encore vu le film, passer votre chemin, malheureux…]

Commençons cette critique par un brin de provocation : je n'ai jamais vraiment accroché aux deux premiers Terminator. Qu'importent les fans qui s'apprêtent à me lapider, qu'importe l'opinion publique ("Ce sont des chef-d'œuvres !" crient-ils sous tous les toits), qu'importe le fait que je vienne à l'instant de perdre toute crédibilité cinéphilique, qu'importe !!! Tel Brutus face à la plèbe tentant d'expliquer son parricide pour sauver ses miches, je vais argumenter de toute la force de mon âme dans le but de descendre la saga de Cameron de son piédestal et de lui arracher cette étiquette de "culte" intouchable. Si à la fin de cette diatribe, je ne vous ai point convaincu, vous pourrez rendre votre verdict, frappez de vos armes et punir le blasphémateur : je ne me débattrais point et accepterais ce jugement (dernier).
En vers et contre tous, sous les huées et les jets de légumes pourris, je commence donc mon factum, m'en remettant au destin et à mes talents d'orateur… [t'en fais pas un peu trop, là, Diez ? NDLR]
Que sont-ce que les Terminator sinon des films de séries B servis par des budgets de séries A ? Accumulant les invraisemblances scénaristiques - comme c'est souvent le cas avec tout film volant toucher au sujet délicat du voyage dans le temps -, ils se sont démarqués de la masse de par leurs effets spéciaux révolutionnaires - et bien chiadés, je le reconnais -. Mais, c'est bien connu, si il fallait juger un film à ses SFX, "La Menace fantôme" et "Pearl Harbor" seraient considérés comme des chefs-d'œuvre du 7e art. Alors pourquoi se souvient-on de Terminator (premier du nom) ? Parce qu'il a révélé aux yeux de tous Arnold Schwarzenneger, cet automate marmoréen, ce Yul Brynner -période Mondwest - bodybuildé… Comme le veut le proverbe, les grands méchants font les grands films. Schwarzy fit donc Terminator. On me dira : "Hé malheureux ! Que fais-tu des SFX !! De Linda Amilton ! De la mise en scène de Cameron !" Je répondrais : " Proot. J'en fais des arguments de seconde zone pour Studio Magazine." Schwarzy, Schwarzy, Schwarzy… Voilà le seul et unique vecteur de succès de Terminator...

L'épisode II, quant à lui, se targuait d'un argument de choc : Schwarzy (encore lui), mais troquant cette fois-ci les oripeaux de l'androïde tueur pour ceux d'un androïde protecteur (et donc oeuvrant pour les humains). Satisfait de son idée de génie, le scénariste ne se tritura guère les méninges pour l'histoire de ce second opus, reprenant mot pour mot la trame du premier Terminator, mais transvasant le tout dans une époque plus contemporaine, impliquant donc des SFX encore plus extraordinaires. Là encore, c'est le jackpot.
L'image de cet autrichien monolithique chevauchant une Harley, sanglé dans un blouson de cuir et le regard dissimulé derrière une paire de lunettes de soleil, devait faire entrer définitivement et de façon durable ce personnage dans l'imaginaire collectif, le transformant en icône : le symbole même du héros tout en biceps, américanisé jusqu'aux chaussettes. Ce fut donc au tour de Jason Patrick d'endosser les frasques du vilain de service, et là encore, le choix se révéla judicieux… Le charisme effrayant de l'interprète manqua de voler la vedette à notre héros.
Dans ce cas, qu'ais-je donc à reprocher à Terminator 2 ? Son puérilisme - le personnage de John Connor et ses rapports avec le T-800 sont navrants -, son bourrinisme intempestif, sa démagogie, son éthique, bref, son manque cruel de neurones. Comme si Cameron avait voulu faire de l'entertainment pur et dur, impliquant donc un mange total de réflexion.
On reprochera également à Terminator 2 de manier les poncifs de la SF avec la finesse d'un bulldozer dans une boutique de porcelaine. Ca s'avère aussi jouissif que frustrant, parfois ennuyant, parfois captivant, mais jamais totalement convaincant. .
Bref, comme vous pourrez le constater, je n'adhère pas au fan club de la saga Terminator, quoique je lui reconnaisse tout de même des qualités. Ce ne sont pour moi que des films du samedi soir, pas 'prise de tête' pour un sou mais pas non plus les chefs-d'œuvre qu'on voudrait bien me faire avaler. Alors qu'attendais-je de ce troisième film, me demanderez-vous ? Pas grand chose, vous répondrais-je. Juste de quoi passer un bon moment dans les salles obscures et climatisées de mon cinéma provincial, pour fuir quelques temps la canicule estivale.
C'est donc avec une expression de neutralité désarmante sur le visage que je posais mon royal fessier sur un siège quelconque. Une heure et des poussières plus tard, la lumière se rallumait : les fans étaient extatiques ou abattus. Le faciès [difforme, NDLR] de votre serviteur, quant à lui, n'exprimait aucun signe de contentement ou de désappointement. On eut dit un masque de chair dissimulant le visage d'un critique androïde [brrr… NDLR]. De ce film, je n'attendais rien ou pas grand chose. On ne me donna rien (ou pas grand chose). Non, il serait mensonger d'affirmer que je demeurasse impassible : au final, j'étais tout de même un tantinet satisfait et un tantinet déçu.
Pourquoi un tantinet satisfait ? Parce que la mise en scène de Jonathan Mostow : 1°) ne perd jamais de vue ses personnages principaux (quoique, comme le dit si bien le T-101, la psychologie humaine demeure quand même être un programme très secondaire dans la série des Terminator) ; 2°) s'avère limpide et dévouée à l'histoire, même si on sait à l'avance que les inconditionnels de James Cameron vont lui reprocher moult détails insignifiants. On lui souhaite bien du courage pour affronter ces harpies [Jonathan, on est avec toi ! NDLR].
L'humour est encore présent, et joue beaucoup plus sur le comique de situation que sur les répliques de T2, style 'Hasta la vista by by'. A ce titre, le coup des lunettes étoilées est tordant et le clin d'œil à T2 (avec le psychologue spécialiste dans les prises d'otage) bien amené.
Troisième bon point : le scénariste a assuré une histoire dans la continuité des deux autres épisodes. Ce qui n'est déjà pas si mal…

Pourquoi un tantinet déçu ? Parce que personnellement, j'en ai plus qu'assez d'avoir toujours droit à la même rengaine, à savoir un road-movie dont les enjeux demeurent inchangés. Un robot - toujours différent et toujours plus puissant - poursuit le(s) héros à travers les Etats-Unis pour le réduire en charpie... Holala, qu'est-ce que c'est surprenant. Mais un peu d'originalité, que diable ! Moi, je voulais enfin pouvoir assister à une véritable guerre entre les machines et les humains ! De la SF pur porc ! Tant pis, ce sera pour la prochaine fois…
En attendant, ces trois Terminator auront fait figure d'une (trop) longue introduction à un morceau de bravoure : le Jugement dernier, la troisième guerre mondiale. T4 possède d'ores et déjà un potentiel énorme : si il apporte les réponses aux nombreuses questions qu'on se posait, vis-à-vis de la chronologie et de l'envoi des androïdes dans le temps, et si Schwarzy fout la paille à John Connor, et ben si tout ça, on attend cet opus là de pied ferme…
Mais n'allons pas trop vite en besogne. Pour l'instant, on en est encore à l'épisode 3.
Toujours dans les chtites déceptions, T3 prend beaucoup trop de temps pour installer son histoire et ses protagonistes.

Côté interprétation, on n'a pas à se plaindre. Ce n'est pas l'extase totale mais ça demeure 'comestible'. Claire Danes n'est pas transcendante - on la préférait largement en 'Roulieeette' chez Baz Luhrmann - ; le nouveau John Connor est plus charismatique que son prédécesseur (fallait pas faire fort) ; la T-X fait un peu le top model dépêché à l'arrache mais quelques unes de ses apparitions parviennent tout de même à nous foutre les jetons. Du côté de notre autrichien favori, son jeu minimaliste fait toujours des merveilles et les spectatrices nymphomanes pourront toujours se régaler de voir à quel point Mister Univers est toujours aussi bien conservé du haut de ces cinquante-cinq bougies. Le tas de ferraille est donc de retour et il n'est pas encore rouillé… #


* les deux trois passages gores (enfin, merde, Terminator, c'est pas pour les mômes !)
* les SFX touchant à l'holocauste nucléaire (c'est morbide mais fascinant)
* l'humour qui joue sur le comique de situation et se révèle finalement bienvenue
* la fin, une agréable surprise (enfin… selon que vous aimiez les happy-ends ou non)


* la VF
* l'histoire : une resucée des deux premiers épisodes
* le côté 'film d'action à l'ancienne' qui inclut une réflexion minimale…
* la coupe de cheveux de Claire Danes


*la trame des deux premiers épisodes,
* les films d'action bourrin à l'ancienne
* ne pas trop réfléchir au ciné


Troisième round : aucune surprise à l'horizon. T3 assure le spectacle mais, à l'instar de ses deux prédécesseurs, préfère l'action à la réflexion (alors que les deux ne sont pourtant pas forcément dissociables, comme l'avait brillamment prouvé Matrix). Pour les amateurs…

13/10


"Moi, j'adore la musique de Georges Thorogood lorsque Schwarzy sort du bar dans lequel il a piqué les fringues du motard (T2)." dark1234v
"Grand respect à tout l'article je ne suis pas entièrement d'accord et je m'expliquerais (pas eu le temps bateau aujourd'hui ) mais super analyse, construite bref tribaal repart fort !" SauronTenebrus
" tres bon article en effet enfin kelkun ki sait de koi il parle, CA CHANGE !!! c bon ... et on en redemande ! bravo." Rod-inou
"C'est vraiment un trés bel article DIEZ..et ton style décalé renferme bien plus d'information qu'une analyse soporifique (dont moi seul j'ai le secret d'habitude )..
BRAVO" Koguma
"Cher Diez (je peux ?),
Cher Diez donc,
J'ai trouvé ton article excellent.
J'aime Schwarzy. D'accord, c'est quelque peu bourrin, mais j'aime Schwarzy.
Cela ne m'a pas empêché d'apprécier énormément ton analyse que j'ai trouvé extrêmement pertinente.
Si tout les posts pouvaient avoir cette tenue...on peut toujours rêver !
Je vais donc relire ton post attentivement pour, éventuellement, essayer d'apporter quelque chose de neuf ou de différent." dark1234
"D'autant que Schwarzie, il a de l'humour." Ujisato_Gammo
"et voici le 3éme épisode de terminator, et j'attendais beaucoup de ce film!
à sa fin j'en suis resorti avec un avis mitigé, et plusieurs
incompréhensions...
l'action du film passe vite voir très vite, on a du mal à prendre ces
marques; des effets spéciaux à couper le souffle, même trop bourrin par moment...
les jeux d'acteurs sont nikel.. schwarzy toujours en grande forme et miss
kristina loken assez crédible pour son jeu role du T-X, dommage que john connor
ne soit pas le même , et sans avis pour l'actrice interprétant kate brewster...
et sara connor, morte...boooooh que c'est pas bien (dans le l'histoire du T2
on la voyais discutant avec un john connor adulte) [pas con, ça NDLR]
pour les fans, les clin d'oeil sont pas assez subtil voir douteux
(identifiable par nimporte qui, pas seulement au vrai fan), mais il y en a, ce que
j'apprécie comme même.
enfin j'ai trouvé un manque de cohérence entre certaines scènes/ peut être du
à des scenes coupées au montage (une mode hollywoodienne pour booster les
ventes de dvd?)
bon finalement je pense qu'il manque la "patte" d'un james cameron pour que
ce film soit une suite digne de ce nom!
en bref un bon moment, de bonnes surprises, mais pas mieux que le 2 qui reste
le meilleur des 3. film commercial tourné au grand public, mais cepandant
avec une fin surprenante!
vivement le dvd!
4/5"
vincefreestyle@aol.com
"Cher Diez (je peux maintenant ?)

Je vais mettre un léger bémol à ton article (mais non, c’est juste pour le jeu de mot) [ha ha ha,si tu savais combien de fois on me l'a fait celle là... ND#].
Contrairement à notre ami Diez, j’ai beaucoup aimé Terminator 1. Le traitement résolument fantastique de la parabole du retour dans le temps m’a beaucoup plu. J’ai trouvé le look du Terminator extrêmement graphique et terrifiant à souhait.
Cerise sur le gâteau, le Terminator est campé par Schwarzy, Ze robot fait homme ;
l’incarnation du mal s’il en fut, la terreur à l’état pur. La peur avait trouvé son icône en la personne d’Arnold Schwarzeneger.

Passée, la bonne surprise du T1, je suis allé déjà conquis voir Terminator 2.
Anecdote : T1 a, me semble-t-il, obtenu le 1er prix au festival d’Avoriaz et Michel Blanc (que je considère comme un petit péteux), avait alors déclaré doctement « c’est le plus mauvais film qui a gagné »…quand je pense à certains de ses films !
D’abord, il y avait toujours Schwarzy, c’est capital (voir la différence entre Prédator 1 et 2 sans lui).
Dans cette suite, l’action était le fil conducteur du film, les effets spéciaux étaient omniprésents, percutants et très originaux (notamment les transformations du TX).
C’était un film explosif, l’intrigue était minimaliste. Le film était construit autour des seules scènes d’action, et là il n’y avait rien à dire, l’image assurait un maximum.

J’ai d’ailleurs trouvé la même différence de traitement du sujet entre T1 et T2 qu’entre Alien (8ème passager) et Alien 2. Dans les deux cas, le 2ème opus laisse la part belle à l’action pure et dure.

Or donc, voici venir Terminator 3.
Là, je me dis «comment la série peut-elle se perpétuer sans tomber dans la redondance ? »
Je suis donc allé voir à nouveau Schwarzy, conquis mais dubitatif, car je redoutais d’assister à du déjà entrevu.
Déjà vu, oui, mais quelle démesure !
La trame est totalement identique au deuxième opus. Certes, le méchant interprété par une actrice probablement recrutée plus pour ses mensurations que pour la crédibilité qu’elle apportait au sujet, le méchant donc, est encore plus méchant et encore plus fort (presque indestructible sauf au moyen de la réplique qui tue, plus une petite bombe nucléaire).
Schwarzy est égal à lui-même dans le rôle d’androïde sans émotion, cuir et lunettes noires (très rock’n roll).
Ensuite, on assiste à un road-movie totalement identique à T2, sauf que les effets spéciaux sont démultipliés, grandioses (je songe encore à la poursuite du camion grue et à son vol plané final). Mais cela n’est pas suffisant pour donner du fond à un film.

La présence d’Arnold écrase ses partenaires. En conséquence, j’oserais dire que je me suis assez peu intéressé aux autres acteurs. John Connor n’est pas mal, sa partenaire non plus. Le TX fait un peu trop top modèle (je l’aurais bien vu avec un attaché case genre cadre sup avec les dents qui rayent le parquet).
Quant à l’histoire, la vraisemblance des allers-retours dans le temps, la naissance de skynet…j’ai cessé de me poser des questions pour regarder cette débauche, cette avalanche d’images et de sons (un son d’enfer).
J’ai rajeunit de quelques années et je me suis laissé aller au spectacle.
Car le cinéma c’est aussi un spectacle.
N’est-il pas bon de temps à autre de se faire happer par ces images et d’oublier quelque peu la critique, la vraisemblance, la technique etc…

Mais, j’ai honte.
J’ai l’impression, en m’abandonnant au flot des images, d’excuser, de cautionner tout ce qui peut se commettre au cinéma. Et j’en garde une certaine amertume.

Je devine que la série des Terminator flatte mon côté obscur.
Certes, il y a une opposition manichéenne du bien contre le mal, mais j’ai l’impression diffuse de me faire manipuler du fait de mon empathie pour Arnold et du penchant naturel d’une majorité de gens (dont moi-même), pour la baston un peu bourrin.
Je sens confusément (parce que je ne veux pas me l’avouer), que je me plais à regarder et à aimer un spectacle, somme toute basique, à l’extrême violence édulcorée, ou la réflexion est minimaliste.
Je suis donc ressorti de Terminator 3 avec un sentiment paradoxal.
J’avais vu un bon spectacle mais pas un grand film.
J’étais ravi et déçu.

Je ne veux pas mettre de note car je ne veux pas me faire de mal. Arnold je t’aimeuuuuuuuu !

Allez...................6,5/10." nonan

L'avis de BabylonZeus
Ah, 13 ans d'attente et d'angoisse, et au final, une superbe réussite.
Les ingrédients sont là : action énorme de type sauvage, scénario simple
mais efficace, lutte homme/machine. Terminator 3 nous livre une nouvelle
opposition entre Schwarzy et une nouvelle : le TX incarnée
magnifiquement par Kristina Lokken. Le film est d'un réalisme
époustouflant : il n'y a ni surenchère inutile, ni exagérations propices
au spectacle mais nuisible au film : non, le réalisme est total. La TX
est parfaitement convaincante et peut être citée comme étant la seule
femme qui a réussi à mettre une sévère rouste à Arnold dans un film. Si
d'un point de vue construction et finesse il est légèrement en deçà de
T2, il lui est en revanche supérieur dans son efficacité et son rythme.
Schwarzy est étonnant de réalisme dans son rôle fétiche du Cyborg. A
noter l'impressionnante scène où il défonce une voiture car il est
déréglé : on croirait voir un véritable robot et non un acteur. Enorme.
T3 a le goût de T2 et s'approche de l'ambiance sombre de T1. On pourra
regretter au 1er abord que le TX n'est qu'une évolution du T-1000, mais
finalement, on l'accepte bien tant elle est efficace. 4 étoiles pour un
film qui est la digne suite de T2 : Jonathan Mostow a bien fait honneur
à la saga de Cameron. Le final est la cerise sur le gâteau : innatendu,
dramatique et finalement tragique. A consommer sans modération !


Terminator 3 débarque un peu plus d'un mois après la sortie de Matrix Reloaded. La comparaison est inévitable (tous les journaux spécialisés la feront immanquablement), puisque les sujets de ces deux blockbusters sont relativement similaires : la guerre entre l'humain et la machine, la domination d'une Intelligence Artificielle : l'une des phobies récurrentes du cinéma de SF (Blade Runner, 2001 - l'odyssée de l'espace...).
Alors à Tribaal, on a décidé de jouer nous aussi au petit Clash idiot mais pas non plus dépourvu d'intérêt. Tous nos rédacteurs donneront leur avis et désigneront leur challenger favori. Vous avez évidemment le droit (l'obligation ?) de participer à la compétition… Faites nous part de votre film favori (en argumentant, de préférence). Que le combat commence !

Le choix de Diez :
J'ai lu récemment dans un article d'un journal très branché 'film d'auteur' que Terminator 3 était une métaphore entre l'ancienne génération de films d'action et la nouvelle, et que T3 se situait aux antipodes de Matrix Reloaded ou de Hulk, que le journaliste qualifiait de " pensums niais déguisés en films d'action et dopés à l'image de synthèse ".
Et bien, si il faut choisir son camp, entre l'ancienne et la nouvelle génération, je choisis la nouvelle. Il est à présager que tous les détracteurs de MxRd (ils sont nombreux) se serviront de ce prétexte pour enfoncer l'excellent film des Wachowski. Terminator 3 sera acclamé pour avoir 'renoué avec l'esprit série B et le vrai film de démolition à l'ancienne'. C'est le monde à l'envers. On va nous foutre la honte parce qu'on apprécie des films grossièrement qualifiés d' " intellos "… Enfin, est-ce de ma faute à moi si j'aime à ce que mon cerveau ne reste pas inactif en regardant un film ?
Pour clore son article, un journaliste à Mad Movies disait que la fin de T3 s'ouvrait sur - je cite - " une mythologie bien plus passionnante que cet espèce de culte idiot érigé autour de Matrix ". Là, permettez moi de m'esclaffez sans retenue. Cette fin est sympa, certes, mais elle n'invite pas franchement à la réflexion (c'est du tout cuit : la fin du temps et puis proot). C'est ça la différence entre ces deux films : Matrix implique le spectateur dans un processus de remise en cause de l'épisode précédent…
Terminator 3 lui mâche le travail et se garde bien de changer quoi que ce soit à la recette gagnante des deux premiers épisodes alors que les Wachowski ont pris des risques et ont décidé de bousculer le spectateur dans ses convictions.
Côté spectacle pur, la poursuite automobile de T3 ne tient pas la route (ha ha !), en comparaison avec l'inoubliable freeway de MxRd. Les scènes d'action du film de Mostow sont sympathiques mais pas originales : MxRd, tout comme le premier opus, explose les conventions et nous en fout plein la gueule. Du coup, pour l'entertainment, y a pas photo, MxRd sort vainqueur. #
Le choix de Dr Marlowe :
Je soutiens Diez à fond
Même si j'ai pas super accroché et que je suis pas dans le trip Matrix à 100%, faut bien reconnaître que le film est nettement
plus inteligent que T3 et surtout que les scènes d'actions sont nettement plus kiffantes dans MxRd. Bah et puis T3 sa fait un
peu le film du micro-ondes: c'est du réchauffé donc forcément ça perd de sa saveur
Le choix de BabylonZeus :
Pour ma part, j'ai découvert cette année deux suites à deux films de SF
que j'aimais beaucoup. Le verdict : une double réussite (ouf, ça aurait
toujours pu être mauvais, je leur en aurais voulu !!). Là où Matrix nous
montre un monde avec une plastique très propre et une intrigue mêlant
action et réflexion, à mis chemin entre le blockbuster-plein-les-yeux
(au sens positif du terme) et le film d'"art et d'essai", T3 est un film
d'action bourrin à l'ancienne, "sale" (là aussi au sens positif du terme
!) qui fait grand plaisir à voir et qui renoue avec la mythique saga
laissée il y a 12 ans, et aussi éventuellement propice à une réflexion
sur la fragilité de notre monde. Le verdict final : deux très gros
films, parmi les ténors de l'année. Je mets un "plus" à Matrix Reloaded
qui sait faire dans l'originalité et qui fait partie du club très fermé
des films à "spectacle intelligent".

 

"Qu'en j'entends des gens dire que Matrix 2 les fait réfléchir, je m'esclaffe !!! Même quand j'ai passé mon brevet j'ai plus réflechi que devant MR !!! La seule difficulté de Matrix est de suivre les textes vandammiens débités par les personnages et de replacer les mots dans le bon ordre durant la scène d'action qui suit. Si vous voulez de la réflexion au ciné, allez voir la Liste de Schindler ou Citizen Kane, mais par pitié arrêtez de dire que Matrix est un film d'intello... T3 n'en est pas un non plus, mais au moins il ne nous gonfle pas en circonvolutions capillotractées; il assume son côté divertissant. Si tu veux comparer ton cerveau à un muscle, je dirais que la Liste de Schindler est un rameur multi-fonction, alors que Matrix est un Sport-Elec : tu as l'impression de muscler ton cerveau alors qu'en fait tu glandes rien... T3 c'est plutôt un ventilateur : par temps de canicule, il t'aère les neurones en te faisant penser à autre chose qu'à la session de septembre qui approche...
Terminator n'est pas là pour faire réfléchir : pour moi, c'est clair, le voyage dans le temps, ça n'existe pas !!!" Skopkall

En réponse à Skopkall
"Mais que c'est bien dit !!!
Ben ok avec toi 1000% rien a ajouter" Rod-inou
"T2 avait prouvé qu'on pouvait faire action+reflexion..." Kupper2
"alors là, franchement, dis moi la réflexion qu'il y avait dans T2..." Diez

"Message pacifique, message d'espoir, reflexion sur l'auto-destruction de l'homme, sur le fait que c sa propre creation qui l'a detruit, c pas fait de façon aussi franche que dans Matrix (pas de grande tirade) car c fait de façon plus subtil tout simplement, avec d details. [ben c'est vachement subtil alors... ND#]" Kupper2

"Même si je préfère Matrix Reloaded, je n'irais pas jusqu'a dire que T3 est un mauvais film (C'est même un très bon film)!
Ce sont tous deux, des films de SF, aux style complètements opposé, et je trouve qu'ils sont complémentaires, dans l'annalyse de la destruction de l'homme par la machine (auto-destruction, donc)!
T3 est plus accessible, plus bourrin, et moins prise de tête que Matrix, qui est plus moderne et plus soigné, mais qui parfois en fait un peu trop dans les dialogues compliqué (je sais, c'est une comparaison des plus sommaire)! Je recommande les deux films (surtout MxR)!!!" GrisFaust

"J'ai largement préféré Terminator 3 a Matrix Reloaded.
En effet sur le thème de la reflexion je trouve que Terminator est plus interresant car le sujet est bien plus proche de nous et l'action se situe a notre époque. En effet le monde de matrix reloaded nous montre un un univers inconnu et sombre on se dit alors qu'il n'ont rien a perdre et qu'ils ont raison de ce battre. Tandis que les monde de terminator nous montre la fragilité de notre beau monde, on voit de très beau paysage et tous a l'air d'aller pour le mieux alors qu'un apocalypse nucléaire va se produire. Dans matrix 2 les humains lutte pour retrouver leur liberté alors que dans terminator 2 on tente d'empecher l'avènement d'un monde dominés par les machines ce qui est pour moi une cause qui donne encore plus envie de se battre. Et la scène d'apocalypse nucléaire est le grand moment du film qui vous donne beaucoup d'émotion car l'on voit un monde balayée en quelques secondes s'écroulé devant vos yeux. bref pour moi cet atmosphère de fin du monde est exeptionnelle.
Au cours de l'histoire on passe d'un film d'action tres fort a un film de reflexion.
J'éspère que vous aprrécierez ce post.

PS si quelqu'un connaissait une adresse de site ou l'on puisse télécharger des fond d'écran de la scène d'apocalypse nucléaire pourrait il me l'inquidiquer (je sais je suis fasciné par cela).
Merci d'avance" nonan

"Personnelement, j'ai préféré "T3" à "Mx Rd" - ce dernier amenant trop de questions par rapport à "Matrix" (1er du nom) ; j'espère que "Mx Révolutions" apportera des réponses (sinon, je n'irai pas le voir).
Quant à la comparaison entre les scénes de poursuites, elles me plaisent les deux (actions, musiques adaptées...), mais j'ai une légère préférence pour celle de "T3" . Sans doute le fan de la franchise "Terminator" qui parle ." bosteph

 


Terminator 3 : le soulèvement des machines (Terminator 3 : rise of the machines)
Film allemand, japonais, britannique, américain (2003). Science fiction, Action. Durée : 1h 49mn.

Réalisation, production, distribution
Réalisateur :Jonathan Mostow
Scénariste : John D. Brancato, Michael Ferris, Tedi Sarafian
Producteur : Mario Kassar, Andrew G. Vajna, Colin Wilson, Joel B. Michaels, Hal Lieberman
Exportation/Distribution internationale : Warner Bros., U.S.A., Columbia Pictures, U.S.A.
Production : C-2 Pictures, U.S.A., Intermedia Films, U.S.A., IMF Internationale Medien und Film GmbH & Co. Produktions KG, Allemagne, Mostow/Lieberman Productions, U.S.A., Pacific Western, U.S.A., Toho-Towa, Japon, VCL Communications GmbH, Allemagne, Village Roadshow, Productions, U.S.A., Warner Bros., U.S.A.
Distribution : Columbia TriStar Films, France

Acteur(s)
Arnold Schwarzenegger : le Terminator T-101
Kristanna Loken : la T-X
Nick Stahl : John Connor
Claire Danes : Kate Brewster
Mark Hicks : l'inspecteur Martinez
David Andrews : Robert Brewster
Mark Famiglietti : Scott Peterson

Equipe Technique

Compositeur : Marco Beltrami
Directeur de la photographie : Don Burgess
Costumière : April Ferry
Maquilleur : Jeff Dawn, Stan Winston
Chef accessoiriste : Hope Parrish
Monteur : Neil Travis
Effets spéciaux : Stan Winston
Cascadeurs : Simon Crane
Chef décorateur : Jeff Mann
Animation et effets visuels : Pablo Helman
Producteur exécutif : Moritz Borman, Guy East, Gale Anne Hurd, Nigel Sinclair
Réalisateur de 2nd équipe : Simon Crane