A
L'AFFICHE
INTERVENTION DIVINE de
Elia Suleiman - ***
Elia Suleiman, réalisateur palestinien,
met en scène avec brio des querelles de voisinages
Querelles de voisinage entre une communauté arabe qui étouffe.
Querelles de voisinage entre deux pays, Israël et Palestine.
Et au milieu de toute cette haine, une histoire d'amour dans un
parking, à la frontière contrôlée par
les Israëliens. La chronique est lente, burlesque, féroce,
romantique et offre quelques scènes d'anthologie (les caresses
de mains sur un fond sonore exceptionnel, le noyau de pêche
explosif
). Le plomb dans l'aile de la colombe, c'est un
rythme amorphe qui empêchera les moins motivés d'accrocher
pleinement. L'effet voulu est probablement de montrer le quotidien
monotone des palestiniens, et si c'est le cas, c'est réussi
puisque mes deux voisines, à l'instar de l'ONU, se sont
assoupies en cours de route. L'uvre est donc non seulement
difficile d'accès mais qui plus est très ambiguë,
comme la séquence superflue du un stand de tirs. Cela mériterait
quelques explications de la part du réalisateur qui s'en
garde bien et nous laisse figé dans une moue dubitative
jusqu'au générique de fin. Reconnaissons à
" Intervention divine " le mérite de nous ouvrir
les yeux sur l'absurdité de ce conflit. On apprécie
l'initiative, sans l'encenser pour autant. #
Elia Suleiman : "Hips...
Yasser à quoi de souffler dans le ballon?"
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Critik de
Diez#Okazoo
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Jason XI : ça vous transporte...
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LE TRANSPORTEUR de
Louis Leterrier & Corey
Yuen - ***
Le prototype même du film qui divertit
sans révolutionner et détonne sans surprendre. "
Le Transporteur " n'est pas un chef-d'uvre et pourtant,
réussit là où " XXX " a échoué.
Avec plus d'humour, moins de poncifs et un héros beaucoup
plus charismatique (Jason Statham, qu'on aime bien depuis Snatch).
Comme le dit si bien Franck, on ne change pas le contrat : vous
ne vous endormirez donc pas mais ne vous attendez pas non plus
à bondir de votre chaise en criant : " Ca alors !
C'est incroyable ! Je n'ai jamais vu ça ! Si je m'y attendais
! ". L'ennui, c'est que " ça ", en l'occurrence,
on l'a déjà vu 67 856 fois exactement. Les majeurs
: des paysages bien de chez nous drôlement chouettes et
des scènes d'action chorégraphiées jouissives
(mention spéciale pour la baignade dans l'huile de vidange).
Les bémols : une Shu Qi aussi jolie que peu convaincante
(elle ne comprenait pas un mot d'anglais, faut l'excuser) et la
nette impression d'avoir déjà vu ça quelque
part (67 856 fois exactement). A l'image de son héros,
'Le transporteur' requiert de ne pas être trop regardant
sur la marchandise pour apprécier pleinement le produit.
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SIGNES de
M. Night Shyamalan
- ****/** |
****
- Critik de Chanzi Bob
Monsieur M. (Manoj) Night Shyamalan est
de retour dans son nouveau film très
attendu (par moi et par d´autres), où il décide
de traiter un fait jamais éclairci depuis qu´il est
apparu dans chez certains paysans américains (quel hasard
encore une fois) dans les années 50 (je vais sûrement
approfondir le sujet dans la rubrique Paranormal). Shyamalan prouve
une fois de plus qu´il a la maîtrise et pas qu´un
peu. Sa mise en scène et sa réalisation hyper minutieuse
et archi calculés sont exceptionnelle (Jean Marie Poiré
devrait prendre des cours). Comme lors de ses premiers films il
sème des indices a tout moment grâce à des
paroles, des mouvement de caméras, par les décors...car
personne (sauf Alejandro Amenabar réalisateur de "Les
Autres") ne maîtrise mieux le hors cadre (langage de
pro) et rien que pour ça le film mérite d´être
vu. En plus en décidant d´abandonner Bruce Willis
le héros fétiche de ses deux précédents
films, Night fait le bon choix en prenant Mel Gibson remis de
son échec de "We were soldiers", mais
pas seulement pour lui puisque Joaquim Phoenix (Gladiator), Rory
Culkin (le frère du pisseux de "Maman j´ai raté
ma vie... euh non l´avion") et Abigail Breslin (jeune
mais douée), joue à la perfection leur rôle.
Tous ceci pourrait parfait si (il y a toujours un si), aucun doute
n´est possible. Shyamalan , auteur du scénario, ne
laisse pas, comme on pourrait le penser, le choix entre une explication
rationnelle ou une autre fantastique. Et c´est bien dommage.
Ceux qui ne seront
pas d´accord c´est explication (comme moi) seront
déçu devant tant explicité et certaines facilités.
Ce film rate donc sa cinquième étoile parce que
c´est une déception de la part Manoj Night de qui
j´attendais plus de subtilité. Dommage mais bon,
très bon.
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Mel Gibson & Rory Culkin
: "Le champ du Signe" |
**
- Critik de Diez#Okazoo
Après le terrifiant et surprenant
"Sixième Sens", un "Incassable" on
ne peut plus inintéressant, voilà que celui que
tout le monde appelle déjà (et un peu précipitamment)
"le nouveau prodige" remet le couvert dans le fantastique.
La déception devant Signes, c'est de voir une mise en scène
aussi intéressante pour un sujet à ce point banal
qu'il en est endormant. On n'a pas peur, on sursaute à
peine, bref, on s'ennuie. Mais c'est plutôt bien joué
donc bon, le ratage total est évité. Ce qui est
assez amusant, c'est de voir les réactions complètement
opposés des spectateurs. Ils adorent ou détestent.
C'est amusant, parce que Signes est à ce point insignifiant
qu'il est étonnant qu'il soulève admiration et indignation.
Quand à la fameuse fin, elle est inattendu, un peu hors-contexte
mais tombe à point pour réveiller le spectateur...
Au final, la lumière de Signes, c'est Abigail Breslin,
un petit bout de chou qui illumine le film de bout en bout et
qui vaut à elle seule le déplacement. Le reste,
euh, on s'en fout. Quoique si vous sortez de "Ma femme s'appelle
Maurice", ça peut vous remonter le moral...
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Critik de
Diez#Okazoo
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Adrien Brody devant les résultats
du 1er tour présidentielle :
-17%... Merde alors.
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LE PIANISTE de
Roman Polanski - *****
Attention, ce film vous prend aux tripes
et vous les rend dans un sale état. On suit donc l'errance
de ce fameux pianiste qu'incarne avec sensibilité Adrien
Brody : un personnage torturé qui se retient à la
vie avec obstination et auquel le spectateur ne peut que s'identifier.
Les pires horreurs sont commises devant ses yeux, devant nos yeux,
impuissants. Et de cet enfer jaillit une musique divine, quelques
notes de piano comme cri de douleur. Roman Polanski avec une mise
en scène sobre et classieuse, s'efface devant son sujet.
On sort de la salle en état de choc, bouleversé
de penser que des êtres humains peuvent commettre de pareilles
atrocités, révolté de savoir qu'il existe
encore des néo-nazis... A voir absolument, par devoir de
mémoire. Et n'oublions pas que les Tchétchènes
vivent la même situation, là-bas, plus à l'Est,
oppressé par l'armée Russe. L'histoire est un éternel
recommencement.
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Critik de
Chanzi Bob
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Al cap One, Hilary posté...
(désolé)
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INSOMNIA de
Christopher Nolan - ****
La bande annonce était claire: Misé
sur ses entités personnels. D´abord Christopher Nolan
réalisateur de l´excellent mais non moins bizarre
Memento. Ensuite Al Pacino oscarisé pour Le temps
d´un Week End, Robin Williams pour Will Hunting
et Hilary Swank pour Boys don´t cry (que de culture).
Ils sont allés, ils ont misé et ils ont gagné
(Alli, Misi, Gagni). Car le film est en soi
une réussite même si après Memento, cet Isomnia
fait pale figure côté bizzarerie. Peu être
trop classique, "Insomnia", il faut le savoir, est un
remake du film éponyme norvégien de 1997. Donc ici
on a la
version accessible (le premier était long et gonflant
à ce qu'il paraît), avec l´Alaska au lieu de
la Norvège. Ce lieu n´a pas été choisi
comme ça pour faire joli (bien que ce soit un chouette
coin), mais car, là aussi il faut le savoir, en été
le soleil ne se couche jamais. Ceci explique que l´on voit
un Al Pacino, parfait une fois de plus, déboussolé
(il veut aller interrogé un gars dans un
lycée mais on lui rétorque qu´il est déjà
22h) , qui n´arrive plus à dormir (il fait jour tout
le temps et il n´ont même pas de volets). Robin Williams,
que l´ont apprécie en psychopathe pas très
sympa, manipulateur et maître chanteur par dessus le marché,
revient ici en force après Photo Obsession. Pas
toujours très original mais avec de très bon moment
que l´on doit surtout à Nolan, comme la poursuite
sur les rondins de bois (la pitoune pour les experts) ou la scène
dans le brouillard
nous captive du début à la fin et même si
l´insomnie de Pacino n´est peut être pas toujours
assez ressenti (il court aussi vite même super fatigué),
on en sort en disant que l´Alaska c´est chouette mais
avec de volets c´est mieux (et que le film est pas mal du
tout accessoirement).
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Critik de
Diez#Okazoo
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- Hé, Arwen, Tyler ?
-Ouais, en direct & en Liv...
(p'tain, j'ai pas digéré
la bûche aux marrons)
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LE SEIGNEUR DES ANNEAUX -
LES DEUX TOURS de Peter Jackson - ****
Groopie de Tolkien et fan number one du
1er film, alléché par une B.A. plus qu'excitante,
c'est donc porté par un enthousiasme que je qualifierais
d'inqualifiable que je me rua ce samedi 21 décembre dans
ma chtite salle de ciné provinciale. Bon, les premières
images sont sympas et Gollum plutôt bien fait, la capture
de Pippin & Merry trépidante (un peu de violence, enfin
! miam). Mais enlevez ça et qu'est-ce qui reste
2
heures de bavardages et des écarts à Tolkien inutiles
et limite énervants. Ho
Aragorn est mort ! Ben voyons,
P.J., tu nous prend pour des couillons ou quoi ! Même ceux
qui n'ont pas lu le livre l'ont vu dans la B.A que le descendant
d'Isildur n'était pas du genre à claquer en plein
milieu. Et puis, Arwen (toujours très jolie) et Galadriel
n'ont plus rien à faire là !!! Ha oui, on aurait
apprécié que les touches d'humour visant Gimli soient
un peu plus subtiles et que P.J. ne se sente pas obligé
d'insister. Quand il se trouve que le nain est trop petit pour
voir par-dessus la muraille, c'est drôle, mais les moqueries
précédentes sont superflues. Bon, ce genre de petits
trucs ne m'ulcère pas, d'habitude, mais là, ça
traîne et ça ralentit un film déjà
bien long
Heureusement ! Heureusement ! Trois fois heureusement
! Ca finit en beauté et non pas comme dans le premier opus
par un semblant de clash entre Uruk-haï et la communauté.
Non, là, c'est du sérieux ! Les batailles finales
sont trépidantes et jouissives à souhait ! Un souffle
épique s'engouffre dans la salle et réveille le
spectateur ! Et vu que ça dure bien, on a l'impression
d'en avoir quand même eu pour son argent
A moitié
satisfait.
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Critik de
Diez#Okazoo
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Diane & Guillaume font la course...
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MON IDOLE de Guillaume
Canet - ****
C'est pas qu'on est des grands fans de
Guillaume Canet mais force est de reconnaître que le gaillard
s'y entend pour croquer ses contemporains. Une jolie de galeries
de portrait : un producteur irascible et désabusé
(Berléand, balèze), son épouse, puérile
& vénale (Diane Kruger
non, c'est pas la fille
de Freddy), un arriviste aux dents longues auquel on s'attache
tout de même (Canet, impec'). Le tout enfermé dans
une maison pour, soi-disant, mettre au point un nouveau concept
de jeu télé réalité
Là,
ça sent l'embrouille. Tout le monde sait que ce genre d'émissions
se pond aux chiottes, en général. Tout le monde
sauf le héros, tellement naïf et abruti qu'on se demande
si il ne le fait pas exprès, des fois. Avec en cerise sur
le gâteau, 20 minutes finales qui sombrent dans le slasher-movie.
Plus accessible que Bernie et plus drôle que Battle Royal
(encore que
), on peut promettre un beau succès à
Canet et à son Idole.
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Critik de
Diez#Okazoo
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Sophie Marceau est parti : Bond est
barraqu' !
(au club Moi Med Halle)
[Diez fidèle à sa légende]
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MEURS UN AUTRE JOUR de
Lee Tamahori -
****
Voir un James Bond, c'est comme aller au
McDo. On vous demande : " qu'est-ce que tu manges ce soir
? ", vous répondez : " McDo ". C'est pareil
pour 007. " Qu'est-ce que tu vas voir ce soir ? " Et
vous ne répondrez pas : " ''Meurs un autre jour''
de Lee Tamahori " mais " James Bond. ", tout simplement.
Une nourriture qui n'a rien de gastronomique mais agréable,
voilà ce que sont les 007. Ne vous attendez donc pas à
être surpris, simplement divertis
Le 20e 007 assure
donc le spectacle. Les dialogues sont toujours aussi charmants
de frivolité, les scènes d'action entre dans l'ère
des images de synthèse et Pierce Brosnan est parfait. Bond
sur toute la ligne ? N'exagérons rien, les personnages
secondaires sont très fades (excepté l'impeccable
John Cleese) et franchement, la superbe Halle Berry n'est qu'à
moitié convaincante. Plutôt bien enlevé, "
Meurs un autre jour " parvient tout de même à
nous faire oublier l'insipide " Le Monde ne suffit pas ".
Pour finir sur ma comparaison, je le qualifierais de ''bonne bouffe
assurée''. Et puis, profitons-en, José Bové
est en prison
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Critik de
Diez#Okazoo
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Vivre et laisser Moore rire...
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BOWLING FOR COLUMBINE
de
Michael Moore -
*****
L'increvable Michael Moore revient et n'a
rien perdu de sa verve politique depuis son précédent
reportage " Roger et moi " (Roger ? Roger Moore ?...
haem
c'était de l'U-Moore
je suis très
lourd, là, non ?). Une uvre qui, pour étoffer
son sujet, n'hésite pas à interviewer les boucs
émissaires -Matt Stone, créateur de South Park,
Marilyn Manson, rocker provocateur- et quelques leaders extrémistes
-Charlton Heston, un papi qui, à l'instar de Brigitte Bardot,
a mal vieilli. Michael Moore ne se refuse rien, pas même
un cartoon délirant et génial sur l'histoire des
Etats-Unis entre deux drames traumatisants. La grande force de
" Bowling
", c'est de jeter un regard à
la fois incisif mais sans complaisance sur des citoyens paranoïaques
et conditionnés par les médias. Un docu à
la fois flippant et mordant, lucide et déjanté
A cette heure où cette situation de peur et d'insécurité
commence à contaminer la France, voici un film qui va remettre
les pendules à l'heure, et c'est tant mieux.
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Critik de
Diez#Okazoo
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Harry dans tous ses états.
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HARRY POTTER ET LA CHAMBRE
DES SECRETS de
Chris Colombus -
****
Celui-là, on
l'attendait avec une impatience modérée, vu la déception
de "L'école des sorciers". Là où
le livre ratissait large (7 à 77 ans), le 1er film de Colombus
s'adressait uniquement, et c'est bien dommage, aux plus petits.
Réparation sera faite puisque cette fois, on a le droit
à des giclées de sang (enfin, c'est pas encore Braveheart,
non plus), une mise en scène plus sombre, plus dynamique
et moins convenue et un soupçon de poésie macabre
à la Burton (je reconnais, faut le trouver). Ce n'est pas
pour autant l'extase totale : John Williams (compositeur de la
B.O.) ne se foule pas trop et les scènes niaises de la
fin donnent la nausée. On persiste à dire qu'on
pouvait en tirer beaucoup mieux mais on reconnaît cette
"chambre des secrets" vaut le coup d'oeil. A noter :
un très joli plan d'introduction et la prestation parfaite
et jouissive de Kenneth Branagh.
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